Le nombre de requêtes de suppression de liens reçu par Google ne cesse pas d’augmenter chaque année. Selon TorrentFreak, au cours de la semaine du 11 août, le géant de l’internet a reçu 7.824.932 de requêtes ! Il s’agit d’un record puisqu’en moyenne, cela représente plus de 1 million de demandes par jour. Un chiffre extravagant qui ne permettra pas à Google à répondre à tout le monde ![clear]
Pourquoi une telle hausse ?
On ne s’y attendait pas forcément, mais la demande prépondérante provient des labels de copyright. Je vous explique, grâce à de nombreux sites, les internautes peuvent à l’heure actuelle, visionner et même télécharger illicitement des musiques, des films ou encore des séries. Faciles d’accès, ces sites constituent de réelles menaces pour les industries culturelles. Comme solution, ces derniers ont donc décidé d’attaquer les sites menant aux contenus illicites. Pour y parvenir, ils tentent une collaboration avec Google, lequel reste la première porte d’accès à ces sites « dangereux ».
C’est ainsi que de nombreuses requêtes de référencements sont adressées au géant de l’internet. Et comme le stipule la législation sur les hébergeurs, ces derniers sont contraints d’empêcher rapidement l’accès à un contenu signalé comme illicite. Plus précisément, si la requête est acceptée par Google, la page présumée comme illégale ne figurerait plus parmi les résultats de son moteur de recherche. La hausse des requêtes de suppression de lien démontre donc la volonté des ayants-droits de combattre le piratage. C’est évident puisque le piratage entraîne des pertes colossales chaque année.
Les tops des demandeurs de suppression de liens
Selon les rapports d’informations donnés par Google, le BPI (British Phonographic Industry) se place à la tête des demandeurs de suppression de lien. Cet organisme britannique chargé de la protection des droits d’auteur a en effet sollicité 2 135 834 suppressions de liens. A la deuxième place figure un autre organisme de protection du droit d’auteur : DegBan avec 1 335 536 requêtes. Ce dernier est ensuite suivi par la RIAA (Recording Industry Association of America) avec 584 415 demandes. Les requêtes de ces trois ayants droits englobent donc presque la moitié des demandes reçues par Google. Comme le démontrent ces chiffres, les requêtes concernent principalement le secteur de la musique.
Même si la majorité des requêtes provient des puissants lobbys américains et britanniques, la France s’y met également aujourd’hui ! A Bercy, les livres ainsi que les vidéos pornographiques sont les plus concernées par ces suppressions. Avec 100 000 demandes, Hachette et le groupe Marc Dorcel figurent actuellement parmi les plus grands demandeurs de suppression de liens en France. Quel nettoyage !
Les résultats ?
De son côté, Google ne donne pas assez d’explication sur les suites qu’il donne aux liens qui ont fait l’objet d’une demande de suppression. Une chose est sûre toutefois : il ne sera pas facile au moteur de recherche de traiter toutes les requêtes, tellement elles sont trop nombreuses !
Par ailleurs, le géant de l’internaute semble être un peu « perdu » dans tout cela ! En effet, le moteur de recherche a également déréférencé des sites de téléchargements qui n’ont aucun rapport avec les requêtes ! C’est notamment le cas de la page de téléchargement du documentaire « The Pirate Bay – AFK ».
L’année dernière, des pages qui permettaient le téléchargement de la suite de bureautique libre « Open Office » avaient été également éliminées des résultats du moteur de recherche. Allez savoir pourquoi !