C’est plus qu’une simple supposition, Google veut réellement s’introduire dans les écoles du système éducatif français. Selon un courrier du directeur du numérique à l’éducation nationale Mathieu Jeandron. Adressé aux directeurs des services informatiques et aux délégués académiques au numérique, l’emploi des services numériques Google, Amazone, Facebook, Apple ou Microsoft.
Mariage de Google et de l’éducation française
En prenant en compte la mise en œuvre de cette disposition, le système éducatif français met entre les mains de Google tout le parcours scolaire de chaque élève. Vu que la Direction du numérique pour l’éducation (DNE) accepte d’ouvrir la porte de toutes les classes aux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), toutes les données concernant chaque élève seront donc accessibles au grand public.
Cette prise de décision s’aligne au fait que plusieurs enseignants de nos jours utilisent les services web pour faciliter et parfaire le mode d’enseignement. Jeandron a aussi souligné que les services de GAFAM sont clôturés par des conditions générales d’utilisation « éducation » donc son usage peut apporter plus de lumière à l’enseignement français.
Du côté de la sécurité des données et de l’identité de chaque élève, il suffit de les déclarer auprès de la commission nationale de l’informatique et de la liberté (CNIL) qui se chargera de veiller sur ces informations par la suite. Selon Mathieu Jeandron « Dans la mesure où la démarche CNIL est réalisée, il devient possible d’utiliser des données à caractère personnel ».
Donc, les élèves ou les enseignants n’auront plus besoin d’utiliser des pseudonymes, ils sont recommandés d’employer leur propre nom et prénom pour simplifier les « usages pédagogiques ». N’empêche que le GAFAM peut toujours avoir accès aux données personnelles des élèves à tout moment.
Un outil complémentaire pour les écoles
Certes, le système éducatif français est performant avec ou sans GAFAM à ses côtés. Mais pourquoi ne pas utiliser des dispositifs plus efficaces pour renforcer l’enseignement des élèves français? Les services des géants du web américains se complètent avec le système d’éducation française. Afin d’aboutir à un meilleur résultat.
En novembre 2015, une convention a été signée par l’éducation nationale et Microsoft. Cet accord concerne un investissement de 13 millions d’euros. Cette somme concerne la mise en œuvre d’un accompagnement des enseignants, d’une formation au code informatique et d’outil numérique.
Mais les membres du collectif Edunathon voyaient cet accord pas très clair. D’où une demande d’annulation de l’entente entre les 2 parties en janvier 2016. L’introduction des services web en France n’est pas une procédure nouvelle. Depuis peu, le Conseil départemental des Hauts de Seine a retenu Apple pour un appel d’offre. Celui-ci devant fournir l’approvisionnement de logiciel de gestion. Dans le but d’acquérir via Apple School Manager des iPad à un bon nombre d’élèves des établissements du département.
À savoir que d’autres pays n’acceptent pas l’implantation de ce moteur de recherche chez eux. Avec cette initiative, tout le parcours scolaire des élèves français sera donc à la disposition de tout le monde via les outils de Google. La synchronisation du système éducatif français avec Google est une affaire à suivre de près.